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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

point a, tombent sur le petit espace in situé dans le plan abf, leur point de concours imaginaire sera au point d, que l’on détermine à l’aide du calcul. Mais il y a d’autres rayons partis du même point a qui tombent sur d’autres plans, et qui se dispersent par l’effet de la réfraction, de manière que tous ceux qui appartiennent à un petit cône dont la base auroit un diamètre égal à in, ont leurs points de concours comme disséminés dans un petit espace voisin du point d, en sorte qu’il n’y a point alors de foyer proprement dit[1]. La détermination du point qui est comme le centre d’action de tous ces rayons, de manière qu’ils peuvent être censés partir de ce point comme d’un point radieux, est un problème très-délicat qui a fort exercé les physiciens, et qu’ils ont résolu de différentes manières. Newton place ce point à peu près au milieu de la distance entre le point de concours d des rayons extrêmes, et le point p de l’axe[2].

Ce qui précède nous fournit l’explication de différens phénomènes dûs à la réfraction des milieux séparés par des surfaces planes. Nous nous bornerons au cas où la lumière passe d’un milieu plus rare dans un plus dense.

820. Si l’on place un petit objet dans l’eau et que l’œil soit situé verticalement au-dessus de cet objet, il enverra l’image à une distance de la surface de l’eau, qui ne sera que les trois quarts de la distance réelle ; car la

  1. Sgravesande, t. II, p. 766, n°.2701.
  2. Opuscul. XVIII, Lectiones Optica, Scholium ad propos. 8am.