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DE PHYSIQUE.

les regarde au travers des instrumens dont il s’agit. Newton fut conduit à cette conséquence par une autre qu’il se pressa trop de tirer d’une expérience dont nous parlerons dans la suite ; expérience simple et facile à faire, mais dont le véritable résultat échappa à son attention. Pendant près d’un demi-siècle on ne pensa point à la répéter, tant il étoit difficile de démêler une erreur perdue dans une foule de vérités importantes. Enfin, une expérience faite par Dollond, célèbre opticien anglais, dans les circonstances convenables pour la rendre décisive, et qui offroit un résultat opposé à celui de Newton, donna naissance aux lunettes achromatiques, dont nous ferons l’histoire dans un plus grand détail, lorsque nous y serons conduits par la suite des matières que nous avons à traiter ; et cette découverte ouvrit une nouvelle carrière au génie des plus illustres géomètres, et aux talens des plus habiles artistes.

Nous parlerons successivement des effets de la réfraction dans les milieux terminés par des faces planes, et dans ceux dont les faces sont curvilignes ; et, après avoir considéré les effets des verres simples, nous exposerons ceux des instrumens dans lesquels on combine entre eux, soit des verres courbes et des miroirs, soit seulement des verres sans miroirs.

De la Réfraction simple, dans les Milieux
terminés par des Faces planes.

818. Soit a (fig. 127, Pl. XX) point radieux pris dans un milieu quelconque terminé par la surface