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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

observations, que la faculté calorifique des rayons rouges étoit à celle des rayons violets, à peu près dans le rapport de 7 à 2, beaucoup plus petit que celui auquel étoit parvenu le physicien français[1].

748. Herschell conçut ensuite l’idée de comparer les rayons du spectre relativement à leur force éclairante, et il jugea que le rouge, qui terminoit d’un côté le prisme, étoit surpassé par le jaune, dans lequel résidoit le maximum de clarté ; que le vert éclairoit à peu près aussi bien, et qu’ensuite il y avoit une dégradation sensible jusqu’au violet, qui donnoit le minimum de clarté[2]. Ces résultats diffèrent peu de ceux que Newton avoit annoncés long-temps auparavant[3].

Le même astronome essaya de vérifier une conjecture qui s’étoit offerte à lui dans le cours de ses recherches précédentes, savoir, qu’il existoit, hors des limites du spectre solaire, des rayons soumis aussi à la loi de la réfrangibilité, mais non-lumineux et simplement calorifiques. La conclusion qu’il tira de ses expériences fut que la faculté d’échauffer avoit les mêmes limites que le spectre, du côté du violet ; qu’elle augmentoit progressivement depuis le violet jusqu’au rouge, et ensuite au delà du rouge, où elle résidoit dans des rayons insensibles à l’œil et moins réfrangibles que tous ceux qui étoient lumineux, en sorte que son maximum répondoit

  1. Bibliot. Britann., t. XV, p. 196 et suiv.
  2. Ibid., p. 200 et suiv.
  3. Optice Lucis, lib. I, pars 1, propos. 7, exper. 15.