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DE PHYSIQUE.

seconde substance, dont on connoisse la puissance réfractive, et qui servira de terme de comparaison. Nous avons choisi, pour cet effet, le sulfate de chaux, dont telle est, suivant Newton, la puissance réfractive, que si l’on désigne par l’unité la quantité constante rn, on aura (g′n)²= 1,213.

Maintenant la densité du mica, déterminée d’après la pesanteur spécifique, est à celle du sulfate de chaux comme 2,792 : 2,252. On aura donc (g′n)² ou 1,213 : (g′n)² :: 2,252 : 2,792. Opérant par logarithmes, on trouvera pour celui de gn, 886 039, d’où l’on conclura que l’angle de réfraction rgn est de 39d 11′ ; et parce que, dans le cas présent, l’angle d’incidence est droit, le rapport entre les sinus, lorsque la lumière passe du mica dans l’air, sera celui du sinus de 39d 11′ au sinus total. Or, ce rapport étant le même que celui qui existe entre l’épaisseur de la lame d’air désignée par 2,4 millionièmes de pouce, et celle de la lame de mica qui réfléchit le beau bleu, on trouvera pour cette dernière 1,511 millionième de pouce anglais, ou environ 1,6 millionième de pouce, pris sur le pied français[1], c’est-à-dire, à peu près 43 millionièmes de millimètre.

728. La disposition d’un rayon à être réfléchi ou réfracté par telle particule d’un corps, dépend à la fois des deux surfaces de cette particule, puisqu’il ne tient qu’à une distance plus grande ou plus petite entre ces surfaces, que le rayon ne soit réfléchi au lieu d’être

  1. Selon l’Encyclopédie Méthodique, Mathématiques, t. II, seconde partie, p. 580, le pied anglais vaut 11 pouces 4 lignes ½ ou 273/2 lignes du pied français.