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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

D’après ces rapports, il suffisoit de connoître la longueur absolue d’un seul diamètre pour avoir les longueurs de tous les autres, ainsi que les épaisseurs de la lame d’air aux endroits où l’on voyoit les différentes couleurs. Newton dressa une table de ces épaisseurs, par laquelle on voit que le bleu le plus intense, par exemple, celui de la première série, est donné par une épaisseur de 0pouc.,000,024, en supposant le rayon visuel à peu près perpendiculaire sur les deux objectifs.

716. Newton ayant aussi mesuré les diamètres des anneaux aux endroits intermédiaires où les couleurs s’obscurcissoient, trouva que leurs carrés étoient entre eux comme les nombres pairs 2, 4, 6, 8, 10, 12, etc., et ainsi les intervalles entre les verres, aux endroits correspondans, suivoient une semblable progression.

717. Les diamètres des anneaux augmentoient ou diminuoient, suivant que le rayon visuel étoit plus ou moins incliné à la surface des deux verres, de sorte que la plus grande contraction avoit lieu lorsque l’œil étoit situé perpendiculairement au-dessus des verres. Du reste, les diamètres conservoient entre eux les mêmes rapports.

    ab, ad, les demi-diamètres de deux anneaux aux endroits où les couleurs sont les plus vives. Ayant mené be, dg parallèles au diamètre af, et eh, gi parallèles à an, on aura, par la propriété du cercle, (eh)²:(gi)² :: ah×hf:ai×if :: ah×af:ai×af :: ah:ai :: be:dg, les lignes hf, il étant censées égales au diamètre af, à cause que ah, ai, qui mesurent les intervalles be, dg entre les verres, sont censées être presque infiniment petites à l’égard du diamètre.