Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 2.djvu/230

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
211
DE PHYSIQUE.

d’où il suit que les différens centres se trouveront sur une ligne oblique. On concevra de même que la longueur de l’image doit être un peu augmentée, puisqu’elle se trouve renfermée entre les mêmes lignes horizontales qu’auparavant, et que d’ailleurs elle est inclinée par rapport à ces lignes.

Newton ayant placé un troisième prisme, et même un quatrième, derrière le second, pour multiplier les réfractions latérales, a toujours obtenu le même résultat, sans aucun accroissement sensible de l’image dans le sens de la largeur.

De nouvelles expériences, dont le détail nous meneroit trop loin, viennent à l’appui des précédentes ; et quelle force la vérité n’emprunte-t-elle pas de leur ensemble, lorsqu’il n’en est aucune qui, considérée en elle-même, ne parût pouvoir se passer des autres !

685. Il nous reste à parler de celles qui ont pour objet la lumière réfléchie, et ce n’est encore ici qu’une surabondance de preuves. Newton ayant pris un prisme triangulaire, dont l’angle réfringent étoit de 90d, et chacun des deux autres de 45d, reçut un rayon solaire sur une des faces qui formoient l’angle réfringent, et telle étoit la position du prisme, que les rayons émergens sortoient par sa base, qui regardoit l’horizon. Or, suivant ce que nous avons dit précédemment (647), une partie des rayons qui rencontroient cette base se réfléchissoit sur sa surface intérieure, et sortoit par l’autre face de l’angle réfringent, tandis que la partie qui avoit échappé à la réflexion se réfractoit en repassant dans l’air. Les rayons réfléchis tomboient sur un second prisme, et, après s’être réfractés en le traversant,

O a