Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 2.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
205
DE PHYSIQUE.

erreur sensible, que les rayons émergens restent sur les directions prolongés des rayons incidens.

Or, Newton ayant retranché de la largeur rz de l’image, la partie gr égale à on, trouva que l’angle gnz, qui est sensiblement égal à l’angle ryz[1] ou à l’angle syt, étoit d’environ un demi-degré. Il en étoit tout autrement de l’image considérée relativement à sa longueur ; elle avoit dans ce sens environ 10 pouces ¼, et l’angle réfringent du prisme qui avoit servi à l’expérience, étoit d’environ 64d. Avec un prisme dont l’angle réfringent étoit moindre, la longueur de l’image se trouvoit diminuée ; mais la largeur restoit la même.

En faisant tourner le prisme sur son axe, de manière que les rayons émergens devinssent plus obliques à la face du prisme par laquelle ils sortoient, on voyoit l’image s’accroître d’environ 2 pouces ou davantage dans le sens de sa longueur.

Si l’on faisoit faire au prisme un mouvement contraire, qui augmentât l’obliquité des rayons incidens sur la surface du prisme par laquelle ils entroient, on voyoit l’image se contracter d’un ou deux pouces, et toujours dans le sens de la hauteur.

680. Or, suivant les lois d’optique reçues jusqu’alors, la longueur de l’image, devenue stationnaire, auroit dû être égale à sa largeur, c’est-à-dire, que l’image auroit dû se présenter sous une figure circulaire ; car soit acb (fig. 98) une coupe verticale du prisme, rf, xm deux rayons incidens partis des extrémités du

  1. C’est une suite de ce que gn est parallèle à ro.