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DE PHYSIQUE.

au rayon de la sphère d’activité du milieu ABCD[1], puis ayant pris sur BC la partie Bz égale à Br, menons rp et zu parallèles à AB. Dès que le rayon aura touché la ligne rp, il commencera à être plus attiré par le milieu AC que par l’air ; et cette attraction s’exerçant suivant yn perpendiculaire sur AB, se combinera avec la vîtesse suivant sy, en sorte que le rayon se détournera de sa route, en décrivant la diagonale d’un petit parallélogramme formé sous les directions des deux forces qui le sollicitent. À mesure qu’il s’approchera de AB, il sera attiré plus fortement par le milieu AC, en sorte que sa vîtesse, pour s’approcher de ce milieu, s’accélérera par des degrés qui iront en augmentant, sans que la vîtesse horizontale soit changée, et qu’en même temps son mouvement continuera de s’infléchir à chaque instant ; d’où l’on voit qu’il décrira une ligne courbe yt, dont la concavité sera tournée vers AB ; lorsque le rayon sera arrivé au-dessous de la ligne AB, il se trouvera attiré à la fois de haut en bas par les parties du milieu qui lui seront inférieures, et de bas en haut par les parties supérieures ; et comme l’attraction de ces dernières parties s’étend d’abord à une distance moindre que le rayon Bz de

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  1. Dans la réalité, l’action de chaque molécule du milieu s’étend indéfiniment autour de cette molécule ; mais comme elle diminue avec beaucoup de rapidité, en sorte qu’à une très-petite distance elle devient insensible, on la regarde comme nulle à ce terme, et l’on donne le nom de sphère d’activité à celle dont le centre se confond avec celui de la molécule, et dont le rayon est égal à la distance dont nous avons parlé.