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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

en général comme 3 est à 4, la réflexion totale aura lieu sous l’angle d’incidence de 48d 35′, dont le sinus est les ¾ du rayon.

649. Si le second milieu est, au contraire, plus dense que le premier, il y aura aussi une partie des rayons qui seront réfléchis au contact des deux milieux ; mais cette partie est en général moins considérable que dans le cas précédent, et quelqu’oblique que soit l’incidence, il y a toujours des rayons réfléchis et d’autres qui sont réfractés ; de manière cependant que le nombre des premiers va en augmentant et celui des seconds en diminuant, à mesure que l’obliquité des rayons incidens devient plus grande. On conçoit qu’alors cette obliquité ne peut jamais être telle que le sinus de réfraction devienne égal au rayon, parce qu’il est toujours plus petit que celui d’incidence.

C’est en conséquence de cette portion de rayons qui se réfléchissent en échappant à la réfraction, que la surface d’une eau tranquille et celle des autres corps transparens font, jusqu’à un certain point, l’office de miroirs.

Reprenons maintenant tous les faits qui viennent d’être exposés, et voyons jusqu’où la théorie est parvenue dans la recherche des causes d’où dépendent la réflexion et la réfraction.

650. On a d’abord essayé d’expliquer ces effets, comme beaucoup d’autres, d’après les lois ordinaires de la mécanique. On a raisonné par rapport à la réflexion, comme si les molécules de la lumière ayant un ressort parfait, les surfaces qui la réfléchissent régulièrement étoient elles-mêmes parfaitement polies. Dans