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DE PHYSIQUE.

de, nr pourront être alors considérées comme faisant partie d’une surface courbe. Or, l’angle d’incidence koh sera augmenté de la quantité hoz, et l’angle de réfraction sot le sera d’une quantité égale uos, et il est évident que si les sinus varioient comme les angles, le sinus de réfraction seroit trop augmenté, pour que le rapport restât le même. Par exemple, si ce rapport étoit celui de 3 à 2, l’accroissement de l’angle de réfraction ne devroit être que les ⅔ de celui de l’angle d’incidence, au lieu de lui être égal. Mais le sinus de réfraction se trouve encore plus augmenté à proportion de celui d’incidence, que dans l’hypothèse précédente, parce que si l’on augmente deux angles de la même quantité, le sinus du plus petit angle croîtra dans un plus grand rapport que celui du plus grand angle : donc, pour que le rapport entre les sinus reste le même, il faut que l’angle uot diminue, et par conséquent le rayon rompu ot se rapprochera de la nouvelle perpendiculaire ou, c’est-à-dire, qu’il convergera vers l’autre rayon rompu af.

En général, la réfraction des rayons parallèles dans un milieu convexe et plus dense que celui qu’ils quittent, tend à rendre convergens les rayons rompus ; c’est le contraire lorsque la lumière passe dans un milieu plus rare ; les rayons rompus deviennent divergens.

645. Si le milieu réfringent est concave, on aura des effets contraires à ceux qui ont lieu pour un milieu convexe, c’est-à-dire, qu’au passage d’un milieu plus rare dans un milieu plus dense, les rayons, de parallèles qu’ils étoient, deviendront divergens ; ils convergeront, au contraire, si le second milieu est plus rare