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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

rayons de la sphère à laquelle appartient la surface dont il s’agit ; donc ces perpendiculaires convergeront l’une vers l’autre, et si nous supposons que le milieu auquel elles appartiennent soit plus dense que celui dans lequel se meuvent les rayons incidens, il sera facile de voir que les rayons rompus ai, ol, en se rapprochant des perpendiculaires, convergeront aussi l’un vers l’autre.

643. Concevons une seconde surface courbe dilp semblable à la première, et située de manière que les deux concavités se regardent. Les rayons ai, ol, en repassant dans le premier milieu, s’écarteront au contraire des perpendiculaires ei, tl, aux points d’émergence ; d’où l’on voit qu’ils convergeront encore davantage vers un même point x situé sur l’axe yx.

644. Supposons que les rayons incidens ca, ko (fig. 89, Pl. xiii), étant toujours parallèles, rencontrent la surface daop sous différens degrés d’obliquité, et cela de manière que l’un soit en dedans et l’autre en dehors des perpendiculaires ba, ho. Si le milieu réfringent est toujours plus dense que celui dans lequel la lumière se mouvoit d’abord, les rayons rompus convergeront encore en se rapprochant des perpendiculaires : pour le prouver, imaginons que les rayons ca, ko tombent d’abord sur deux petites surfaces de, mp (fig. 90), parallèles entre elles : il est évident que les rayons rompus af, ot seront aussi parallèles. Concevons maintenant que la petite surface mp tourne autour du point d’immersion o, de manière à prendre la position nr, et qu’en même temps la perpendiculaire ho tourne d’une quantité égale, et prenne la position zu, tandis que les rayons ko, ot resteront fixes : les deux petites surfaces