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DE PHYSIQUE.

hm, de manière qu’à un certain terme mg et cb deviendront parallèles, et qu’au delà de ce terme ils seront eux-mêmes divergens, quoique d’une moindre quantité que les rayons incidens qui sont partis du parallélisme.

634. Tout ce que nous venons de dire renferme le développement et la preuve des principes suivans : la réflexion sur les surfaces concaves sphériques rend convergens les rayons qui étoient parallèles avant leur incidence ; elle augmente la convergence de ceux qui convergeoient déjà ; et quant à ceux qui divergeoient, elle peut, suivant les circonstances, les rendre convergens, ou parallèles, ou même divergens, quoique toujours moins que les rayons incidens.

635. Considérons maintenant la réflexion de deux rayons incidens ns, rp (fig. 85), parallèles entre eux et au rayon ac de la sphère à laquelle appartient la surface réfléchissante ; ayant mené un second rayon cs au point d’incidence du rayon ns, nous aurons l’angle csn égal à l’angle csm, puisque ces angles sont les complémens des angles d’incidence et de réflexion nsy et mst ; de plus, à cause de ns parallèle à ca, l’angle csn est égal à scm ; donc le triangle cms est isocèle, d’où il suit que ms est égal à cm ; et puisque ms est plus grande que ma, on aura aussi cm plus grande que ma ; donc les rayons parallèles ns, rp se réfléchiront toujours dans un point situé en dessous de la moitié supérieure cf du rayon ca.

Or, si l’on suppose que les rayons ns, rp se rapprochent du rayon de la sphère, le point m, où se fait la réflexion, se rapprochera aussi du point f, en sorte que quand ils ne seront plus qu’à une distance infiniment