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DE PHYSIQUE.

pendant le même espace de temps, une variation de 11d à 11d 45′.

Or en considérant, sur la table de Van-Swinden, les trois endroits dont il s’agit, Hallé a trouvé qu’ils formoient comme trois centres autour desquels les nombres qui indiquent les quantités de la variation décroissent insensiblement, à mesure qu’on s’éloigne de chacun des mêmes centres ; de manière qu’il en résulte un nouvel ordre d’observations, qui correspond aux lieux où la variation a été la plus foible, pendant le même cours d’années.

Ces lieux sont : 1°. toute la mer d’Amérique, sans y comprendre le golfe du Mexique, c’est-à-dire, en allant de la pointe orientale de l’Afrique, jusqu’à la hauteur de l’île Bermude. Il faut encore remarquer ici que dans l’Océan, situé entre l’Afrique et l’Amérique méridionale, la grandeur des variations est beaucoup moindre vers les côtes de l’Amérique, que vers celles de l’Afrique ; 2°. les environs de l’île de Madagascar, et une partie de la côte de Zanguebar ; 3°. la partie de mer qui est au Sud et au Sud-Est des îles de la Sonde, entre celles-ci et la Nouvelle Hollande ; 4°. enfin, dans la même mer, vers le 4e. degré de latitude méridionale, et le 97e. degré de longitude orientale, c’est-à-dire, au milieu de l’espace compris entre l’angle occidental de la Nouvelle Hollande et la pointe méridionale de l’Afrique. Dans tous ces divers lieux, les variations qu’a subies la déclinaison de l’aiguille aimantée, pendant les 66 années dont il s’agit, n’ont pas été en tout à un degré[1].

  1. Encyclop. Méthod. Médecine, 2e. partie, t. I, p. 418.
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