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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

autres. Lorsqu’on jugera que la communication du magnétisme est parvenue à son dernier degré, on emploîra de préférence les barreaux qui auront reçu les dernières frictions, pour aimanter des aiguilles d’acier et d’autres corps de la même espèce.

On seconde l’effet de cette opération, en y faisant concourir les deux autres barreaux comme moyens auxiliaires. On dirige alors ces barreaux sur une même ligne, comme on le voit fig. 76, à une distance moindre que la longueur de l’aiguille que l’on veut aimanter, et l’on donne à celle-ci une position ab qui répond à l’intervalle entre les deux barreaux, de manière qu’elle repose sur eux par ses extrémités.

Si les barreaux M, N (fig. 75) avoient déjà un certain degré de magnétisme, il est évident qu’il faudra les placer d’avance dans les positions respectives analogues à celles que représente la figure où les pôles de différens noms se répondent du même côté.

575. Supposons que, par un moyen quelconque, les barreaux M, N soient maintenus dans une position invariable, par rapport à eux-mêmes et à l’un des contacts T, et qu’ayant suspendu verticalement cet assemblage, de manière que le point d’attache soit du côté du contact fixe, on place à l’endroit de l’antre contact une pièce de fer doux, garnie inférieurement d’un crochet, comme celle qui est en dessous de l’aimant PS (fig. 77). On pourra, en suspendant différens corps à ce crochet, évaluer le poids que l’aimant est capable de porter, en vertu de sa force attractive. C’est sur ce principe que sont construits les aimants artificiels ; toute la différence consiste en ce que l’on substitue aux barreaux M, N