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DE PHYSIQUE.

plus ces accumulations de fluide d’où résultent les points conséquens.

574. Pour se procurer deux barreaux fortement aimantés, on en prend quatre, tous égaux et semblables, dont deux au moins doivent avoir un commencement de magnétisme. On dispose les deux autres parallélement entre eux, comme M, N (fig. 75), et l’on applique contre leurs extrémités deux parallélipipèdes T, T de fer doux, de manière que l’ensemble présente la figure d’un rectangle. On se sert ensuite des deux barreaux R, S qui sont déjà dans l’état magnétique, pour communiquer la même vertu à l’un des premiers barreaux, tel que M, en employant la méthode d’Æpinus, ou, si on l’aime mieux, celle de Coulomb. Ce barreau acquiert des pôles dont les positions sont indiquées sur la figure, et déjà l’autre barreau N, en vertu de la communication qui s’établit entre lui et le barreau M, par l’intermède des contacts, reçoit lui-même un commencement de magnétisme ; et il est facile de concevoir que chacun de ses pôles correspond au pôle contraire du barreau M, comme on le voit encore sur la figure. Après un certain nombre de frictions, on retourne le barreau M, sans changer la disposition de ses pôles, et l’on répète l’opération sur l’autre face. On fait des frictions semblables successivement sur les deux faces du barreau N, en observant de renverser les positions des pôles des barreaux R, S, parce que ceux du barreau N sont eux-mêmes situés en sens contraire des pôles du barreau M. Cette opération terminée, on substitue les barreaux R, S aux barreaux M, N, et l’on se sert de ces derniers pour augmenter la vertu des