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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

la concavité de laquelle elle s’engage par sa convexité. On peut ainsi enlever à volonté cette seconde cuvette, soit pour retirer plus facilement les poids dont elle est chargée, comme nous le dirons dans un instant, soit pour faire quelque changement dans leur assortiment.

L’usage de cet instrument est facile à concevoir. On commence par placer dans la cuvette supérieure les poids nécessaires pour que le trait b, marqué sur la tige, descende à fleur d’eau : c’est ce que nous appelons affleurer l’aréomètre ; et la quantité de poids dont nous venons de parler se nomme la première charge de l’aréomètre[1]. Ayant repris cette charge, on met dans la même cuvette le corps destiné pour l’expérience, et que nous supposons toujours plus dense que l’eau, puis l’on place à côté les poids nécessaires pour produire l’affleurement. On retranche cette seconde charge de la première, et la différence donne le poids du corps dans l’air. On retire l’aréomètre, pour placer le corps dans le bassin inférieur E ; puis ayant replongé l’instrument, on ajoute de nouveaux poids dans la cuvette A, jusqu’à ce que l’affleurement ait encore lieu. Ces nouveaux poids forment, avec ceux qui étoient déjà dans la cuvette, la troisième charge de la balance. On soustrait de cette charge la seconde, et la différence donne la perte que le corps a faite de son poids dans l’eau, ou le poids

du
  1. Il est presque inutile d’avertir que l’usage de l’instrument est limité aux corps dont le poids dans l’air n’excède pas cette première charge.