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DE PHYSIQUE.

autre application du même principe, fondée sur ce qu’un corps qui surnage en partie, s’enfonce plus profondément dans les fluides moins denses que dans ceux qui ont plus de densité. Il consiste en un tube de verre terminé en boule par sa partie inférieure, et divisé dans toute sa longueur en parties égales. Pour que cet instrument puisse se tenir dans une situation verticale lorsqu’il est plongé, on soude en dessous de la boule dont nous avons parlé, une autre boule qui contient du mercure. Mais cet aréomètre ne peut qu’indiquer si une liqueur est plus ou moins dense que l’autre ; il ne donne pas, comme celui de Farenheit, le rapport entre les deux densités.

64. Nickolson a imaginé d’employer à la détermination des pesanteurs spécifiques des solides, un instrument qui a beaucoup de rapport avec ce dernier aréomètre, et qui mérite d’être connu. Il consiste dans un tube M N (fig. 2) de fer blanc, surmonté d’une tige B, faite d’un fil de laiton, et qui porte à son extrémité une petite cuvette A. Cette tige est marquée vers son milieu d’un trait b fait avec la lime. La partie inférieure tient suspendu un cône renversé E G, concave à l’endroit de sa base, et lesté en dedans avec du plomb. Le poids de l’instrument doit être tel, que quand on plonge celui-ci dans l’eau pour l’abandonner ensuite à lui-même, une partie du tube surnage. La cuvette qui termine la tige, et qui a la forme d’une calotte sphérique, y est assujettie au moyen d’un petit tube de fer blanc, dans lequel cette tige entre avec frottement. On a ordinairement une seconde cuvette plus large que l’on place au-dessus de la première, dans