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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

ii. DES PROPRIÉTÉS
RELATIVES À CERTAINES FORCES
QUI SOLLICITENT LES CORPS.

1. De la Mobilité.


18. La mobilité est la faculté qu’a un corps de pouvoir être transporté d’un lieu dans un autre. Cet état, que l’on appelle mouvement, suppose l’action d’une cause, à laquelle on a donné le nom de force ou de puissance. Pour que cette cause existe, il n’est pas nécessaire que le corps qu’elle sollicite ait un mouvement réel. Ainsi lorsque deux corps se font équilibre aux deux extrémités du lévier d’une balance, ils sont maintenus dans cet état par des forces réellement existantes, mais dont les effets se détruisent mutuellement, ou se bornent à produire dans les corps une tendance à se mouvoir.

19. Le mouvement est uniforme, lorsque le mobile parcourt toujours le même espace dans le même temps ; il est accéléré ou retardé, lorsque le mobile parcourt dans des temps égaux des espaces qui vont successivement en augmentant ou en diminuant.

De la Vîtesse.


20. Dans le mouvement uniforme, le temps employé à parcourir chaque espace déterminé peut être plus ou

moins