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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

On place une feuille d’or entre deux glaces que l’on serre fortement l’une contre l’autre, à l’aide d’une petite presse de bois ; l’une des extrémités de la feuille communique avec la garniture extérieure de l’appareil, et l’autre avec une des boules de l’excitateur. On fait passer ainsi la décharge à travers le métal qui se réduit en poudre et s’incruste dans le verre. Un oiseau, placé de manière à recevoir la commotion, est frappé de mort. Le spectateur, effrayé de la violente explosion qui produit ces phénomènes, est moins surpris d’entendre dire que la matière de l’électricité soit la même que celle de la foudre.

437. À l’égard des effets qui ont lieu lorsqu’on fait subir une forte commotion à une lame très-mince de

    des faces B, B′, B″, suivent une progression géométrique décroissante. Il en seroit de même, quelque fût le nombre des lames mises en communication, et la dernière seroit beaucoup moins chargée que la première. Cette différence sera d’autant plus grande, que m sera moindre, et par conséquent elle croîtra à mesure que les lames seront plus épaisses.

    En combinant les formules relatives au premier contact, on trouve
    E′+m3e2=0.
    E′1+m2e1=0.
    E′2+me2=0.

    Et mettant pour e sa valeur, il vient,
    E′m6E=0.
    E′1+m5E=0.
    E′2+m4E=0.

    La quantité E′ de fluide qui reste sur la face A, après le premier contact, est donc aussi beaucoup moindre que s’il n’y avoit eu qu’une seule lame.