corps qui s’électrisent par la chaleur, ainsi que nous le verrons dans la suite.
Au reste, ce que nous venons de dire suppose que la substance du corps jouit de toute sa pureté. Mais le plus souvent il se trouve des molécules conductrices interposées entre les molécules idio-électriques du corps, en sorte que les effets sont toujours un peu compliqués de ceux des corps de l’une et de l’autre espèce.
401. Ceci nous conduit à exposer d’autres recherches de Coulomb, relatives à un objet très-intéressant pour ceux qui ayant des expériences d’électricité à faire, désirent y mettre la précision convenable. Les expériences de physique en général, pour devenir comparables, doivent être ramenées au point où toutes les circonstances seroient les mêmes. Si la température influe, par exemple, sur les résultats, on fait disparoître cette influence, soit en maintenant un degré constant de chaud ou de froid, soit en tenant compte de la variation ; de même, lorsqu’on emploie un corps électrique successivement à différens résultats que l’on veut comparer entre eux, l’état de ce corps doit être censé permanent ; et comme il ne l’est jamais en réalité, parce que dans l’intervalle d’une opération à l’autre, le corps perd toujours une certaine quantité de son électricité, il falloit chercher des moyens pour évaluer cette perte, et y avoir égard dans les résultats.
Or, cette perte provient de deux causes ; l’une est le contact de l’air environnant, qui est toujours plus ou moins chargé de molécules humides ; l’autre est due aux supports idio-électriques qui soutiennent le corps électrisé, et dont les mieux choisis n’isolent jamais parfaite-