Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 1.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.
xxiij
INTRODUCTION.

il acquiert un exercice qui devient comme le fondement des règles d’après lesquelles nous jugeons de la forme, de la grandeur et de la distance des objets. Nous expliquerons ensuite comment le défaut de quelqu’une des conditions que supposent les mêmes règles entraîne l’œil dans ces erreurs que l’on a nommées illusions d’optique, et parmi lesquelles deux des plus remarquables sont, celle qui nous fait juger la lune beaucoup plus grande à l’horizon qu’au méridien, et celle qui naît de ce dérangement apparent des étoiles, connu sous le nom d’aberration.

Aux effets de la Vision naturelle succéderont ceux de la Vision aidée par l’art. Les lois de la réflexion nous feront concevoir comment se produisent les images des objets, telles que nous les offrent les miroirs, soit ceux qui, ayant une surface plane, rendent fidèlement ces images ; soit ceux qui, étant concaves ou convexes, en font varier les formes, les grandeurs et les distances. Nous envisagerons ensuite les effets de la Lumière réfractée, par rapport à la Vision ; et supposant d’abord un milieu réfringent, à surface plane, et un point radieux placé dans son intérieur, nous