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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

ol que l’on fait tourner en même temps que la tige. Le bord de la plaque ly est divisé en 360d dans le sens lky. La tige porte à son extrémité inférieure une petite pièce qui saisit un fil d’argent très-délié pn, au bas duquel est suspendu un petit cylindre de cuivre nu pour le tenir tendu. Ce cylindre est de plus fendu dans sa longueur, et fait l’office d’une pince, qui presse un petit lévier ag, dont un des bras, savoir, na, est fait d’un fil de soie enduit de gomme laque, et terminé par un petit plan circulaire a de papier doré. L’autre bras est un fil de cuivre ng, qui n’a que la longueur nécessaire pour que le lévier se tienne dans une position horizontale. C’est dans la torsion imprimée au fil métallique pn que consiste la force qui sert à mesurer celle des corps électriques dont elle balance l’effet.

La plaque AC est percée en m d’un trou, à travers lequel passe un second fil de soie, enduit aussi de gomme laque, et maintenu dans une direction mt, à peu près verticale, par le moyen d’un bâton rs de cire d’Espagne. Ce fil de soie porte à son extrémité inférieure t, une balle x de cuivre, qui correspond au point zéro d’un cercle gradué zq, attaché autour de la cage ACDB. On peut toujours, à l’aide du tuyau de cuivre supérieur, que l’on fait tourner doucement dans celui où il est emboîté, disposer les choses de manière que le petit plan circulaire a touche la balle x, sans que le fil de suspension éprouve aucune torsion.

Les choses étant supposées dans cet état, nous allons décrire l’expérience faite par Coulomb, à l’Académie des Sciences, en 1785. Ce physicien électrisa d’abord