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DE PHYSIQUE.

que ce lévier étant d’abord en repos, commence à tourner autour du point c, en décrivant des arcs de cercle par ses deux extrémités. Le fil se tordra en même temps d’un nombre de degrés égal à celui qui est compris dans chacun de ces arcs, et si on veut le maintenir dans cet état de torsion, il faudra appliquer à l’une ou à l’autre des extrémités b, d, du lévier, une résistance qui balance l’effort de ce fil, pour revenir au point où, le lévier étant immobile, la torsion étoit nulle. Or, Coulomb a prouvé que, toutes choses égales d’ailleurs, cet effort, qu’il nomme force de torsion, est proportionnel à l’angle de torsion ; concevons, par exemple, que dans le cas dont nous venons de parler, l’arc décrit par le point b ou d, ou, ce qui revient au même, la quantité de la torsion soit de 30d, et désignons par r la résistance capable de faire équilibre à cette torsion ; si l’on suppose une torsion double, en vertu d’un arc de 60d, il faudra, pour qu’il y ait encore équilibre, que la résistance soit égale à 2 r.

393. L’appareil employé par Coulomb est composé principalement d’une grande cage de verre ACDB[1], (fig. 34), recouverte d’une plaque AC de la même matière. Sur le milieu de cette plaque est soudé un tuyau vertical febh, pareillement de verre, et surmonté d’un tuyau de cuivre beaucoup plus court cbhd, dans lequel tourne avec frottement une autre portion de tuyau du même métal. Celle-ci porte une plaque ly, percée d’un trou en son milieu, pour recevoir une petite tige à laquelle est attachée une aiguille

  1. On peut, à volonté, donner à cette cage une forme cylindrique, telle que la représente la figure, ou une forme cubique.