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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

se forme du nom de cette même combinaison binaire, et de la fraction ¼, avec le nom du point cardinal le plus voisin ; d’où l’on voit que ce mode de combinaison est l’inverse du précédent. Parmi les directions variables à l’infini des différens vents, on a choisi les trente-deux dont nous venons de parler, comme des espèces de limites auxquelles on rapporte toutes les autres.

321. Les vents, considérés relativement à leur durée, à leurs retours et autres circonstances semblables, se divisent en vents généraux, vents périodiques et vents irréguliers.

Les vents généraux, ou ceux dont l’action est continue et suit une direction constante, règnent entre les deux tropiques, et rarement au delà. Tel est le vent d’Est, dont nous avons donné l’explication la plus naturelle, en la faisant dépendre de la raréfaction de l’air, produite par la chaleur du soleil (280).

Les vents périodiques, que l’on a nommés aussi vents alisés et moussons, soufflent constamment pendant plusieurs mois, et sont ordinairement suivis de vents contraires d’une égale durée.

Les vents irréguliers sont ceux qui soufflent de différens côtés dans un même pays, sans observer aucune époque ni aucune durée déterminée : ce sont les plus ordinaires dans les climats tempérés. Il arrive assez communément que deux ou trois de ces vents soufflent en même temps l’un au-dessus de l’autre dans des directions différentes[1] ; et quelquefois on éprouve un vent

  1. Musschenbroek, Essai de Physique ; Leyde, 1751, T. II, p. 879.