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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

rentes parties, tendent à faire varier le rapport de leur pesanteur spécifique et celui de leur élasticité ; et ce sont, en général, ces mêmes causes qui font naître les vents, en déplaçant une portion de l’air, et en lui communiquant un mouvement progressif. On a désigné les vents avec beaucoup de justesse, en les appelant des courans d’air.

319. L’intensité de la force du vent varie entre des limites très-étendues, depuis l’agitation légère qui produit le zéphir, jusqu’au mouvement impétueux d’où résultent les ouragans. M. Kraaf, qui a fait, à Pétersbourg des observations sur la vîtesse du vent, dit l’avoir trouvée une fois de 109 pieds (35mt.,4), et une autre fois de 120 pieds (39mt.) par seconde[1].

320. Les vents suivent une infinité de directions différentes, les unes obliques, les autres parallèles à l’horizon. Mais dans l’estimation ordinaire de la direction du vent, on se borne à considérer le point de l’horizon d’où il est censé partir, pour arriver à l’observateur, qui se regarde comme étant au-dessus du centre de ce cercle ; et l’on suppose la circonférence du même cercle divisée en 32 parties égales par seize diamètres, ce qui donne, en allant de la circonférence au centre, 32 directions, que l’on a nommées airs ou rumbs de vents, et dont l’ensemble forme ce que l’on appelle la rose des vents. Voyez la figure 30, Pl. V.

L’un des diamètres, qui coïncide avec le méridien du lieu où se trouve l’observateur, indique le Nord par

  1. Encyclop. Méthod. Marine, t. III, 2e. part., p. 813.
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