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DE PHYSIQUE.

égard, savoir, celle qui dépend de la vapeur aqueuse que l’air tient en dissolution, et qui ajoute à l’action de la température une nouvelle cause des altérations que subit la loi des densités de l’air, telle que la donne la seule différence des pressions. Des expériences faites avec soin acheveront de perfectionner cette méthode, qui a, sur toutes les autres, l’avantage de ramener à leurs véritables limites les quantités dont la formule offre la combinaison.

277. Le même savant a conçu l’idée heureuse de faire concourir les observations du baromètre avec les mesures géographiques, pour déterminer, d’une manière plus fixe, la position des différens lieux. Cette position, telle que l’offrent les mesures dont nous venons de parler, dépend de l’intersection de deux co-ordonnées perpendiculaires entre elles, dont l’une est la distance au premier méridien, ou la longitude, et l’autre la distance à l’équateur, ou la latitude. On supposeroit une troisième co-ordonnée perpendiculaire aux deux précédentes, qui mesureroit la distance verticale entre le même point d’intersection et le niveau de la mer. On prendroit, pour la France, ce niveau à Brest, où la hauteur moyenne du baromètre est à peu près de 76 centimètres. On feroit dans chaque lieu un grand nombre d’observations barométriques, pendant un an ou deux, et la moyenne entre toutes ces observations donneroit l’élévation du lieu proposé au-dessus du niveau de la mer. On pourroit choisir, dans chaque pays, pour le niveau auquel se rapporteroient les observations, la hauteur moyenne de la rivière la plus voisine. Un pareil travail, exécuté par des observateurs exercés,

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Tome i.