Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 1.djvu/291

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
240
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

4 308mt.,79, qui font à peu près 2 211 toises[1]. Pour avoir la hauteur totale du Mont-Blanc au-dessus du lac de Genève, il ne s’agit plus que d’ajouter 51mt.,65, ou 13 toises, 3 pieds, ce qui fait d’une part 4 360mt.,44, et de l’autre 2 224t.,5.

On connoît deux mesures trigonométriques de la même hauteur, l’une par Pictet, l’autre par Schuchburg. La première a donné 2 238 toises, et la seconde 2 257 toises ; le résultat de Laplace donne 13t.,5 de moins que celui de Pictet, et 32t.,5 de moins que celui de Schuchburg. Mais comme ces deux derniers résultats diffèrent eux-mêmes d’une quantité très-sensible égale à 19 toises, tout ce que l’on peut conclure de la comparaison que nous venons de faire, c’est que la formule du célèbre géomètre français paroît conduire à des évaluations trop foibles. C’est une suite de ce que les quantités numériques qu’elle renferme n’ont pas été déterminées, ainsi que nous l’avons dit, avec une assez grande précision. D’ailleurs, on a négligé jusqu’ici une correction à laquelle l’auteur se propose aussi d’avoir

égard,
  1. Soient H la hauteur du baromètre à la station la plus basse, h celle qui répond à la station la plus élevée, que l’on suppose en même temps la plus froide, T la hauteur du thermomètre à la station la plus chaude, t celle qui répond à la station la plus froide, et x la différence de hauteur entre les deux stations ; toutes ces quantités étant exprimées en mètres et en fractions du mètre, la règle dont nous venons de faire une application sera représentée par cette formule : .