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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

35mt.,944, qui est le produit du coëfficient 17 972mt.,1 par 1/2250 ou par 1/500[1].

La seconde correction dépend de l’effet thermométrique de la chaleur par rapport au mercure du baromètre. Or, on sait que ce liquide se dilate d’environ 1/5412 de son volume, par chaque degré du thermomètre centigrade. Il en résulte que si l’on part de la température qui avoit lieu à la station la plus froide, l’effet thermométrique dont il s’agit sera mesuré par la 5 412e partie de la longueur qu’avoit la colonne de mercure, à la même station, prise autant de fois qu’il y a de degrés dans la différence entre les deux températures. En ajoutant le produit au nombre de centimètres que donnoit le baromètre à la station la plus froide, on ramenera l’opération à ce qu’elle eût été, si la colonne de mercure avoit conservé constamment sa densité, en partant de la station la plus chaude.

276. Appliquons cette méthode à la détermination de la hauteur du Mont-Blanc, au-dessus du lac de Genève, d’après les données suivantes indiquées par Saussure[2]. Le baromètre, placé à 3 pieds au-dessous

  1. L’effet total qui détermine la correction étant la somme des termes de la progression relative aux quantités dont les densités de l’air sont altérées par la chaleur, on a cette somme, en prenant le moyen terme, qui est le produit de la température moyenne par le rapport 1/250 de dilatation pour un degré, et en le multipliant par le coëfficient constant qui représente le nombre des termes.
  2. Voyage dans les Alpes, N°. 2003.