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DE PHYSIQUE.

d’avoir un facteur constant, dont la valeur fût telle que son produit, par les logarithmes de nos tables, donnât des mesures conformes à l’observation. Les premières déterminations de ce genre étoient fondées sur l’observation elle-même ; c’est-à-dire, qu’après avoir choisi parmi les résultats de diverses opérations trigonométriques ceux qui paroissoient mériter le plus de confiance, on cherchoit la valeur du facteur qui devoit être introduit dans le calcul relatif aux indications du baromètre, pour que les résultats de ce calcul s’accordassent avec ceux dont la trigonométrie avoit fourni les données. Deluc, en suivant cette marche, a été conduit à une détermination d’une heureuse simplicité, en ce qu’elle ne laisse presque rien à faire, pour ramener aux nombres que ce savant regarde comme les véritables, ceux que donnent les tables ordinaires ; elle consiste en ce que les logarithmes de ces tables, pris avec sept décimales, n’ont besoin que d’être multipliés par 10 000, pour représenter en toises les vrais logarithmes des nombres de lignes qui mesurent les observations correspondantes du baromètre. Ainsi, après avoir pris la différence entre les deux logarithmes tabulaires des nombres de lignes dont il s’agit, on reculera de quatre rangs, vers la droite, la virgule qui suit la caractéristique, et l’on aura la distance verticale entre les deux stations, exprimée en toises et en parties décimales de la toise.

272. Mais ce résultat, et tous les autres du même genre, exigent plusieurs corrections, dont deux surtout ont fixé l’attention des physiciens. On sait que la température varie dans les différens points d’une même