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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

qu’elle y soit retenue par une puissance quelconque, tandis que le piston s’élève de kl en fg, qui est la limite de son mouvement. Si l’espace hrgf que celui-ci laissera vide est tel que le ressort de l’air, après sa dilatation, joint au poids de l’eau qui excède le niveau, fasse équilibre à la pression de l’atmosphère, il est aisé de voir que l’eau ne seroit pas montée, dans le cas même où rien ne l’auroit retenue, puisque la condition requise pour l’équilibre est remplie par la seule dilatation de l’air.

Donc si la pompe est tellement construite qu’il y ait un point où l’hypothèse, que nous venons de faire, puisse être réalisée, l’eau restera stationnaire à ce point. Pour que l’hypothèse ne soit jamais admissible, et que la pompe fasse son service dans tous les cas, il faut qu’il y ait entre le jeu du piston et sa plus grande hauteur au dessus du niveau, un certain rapport que l’on détermine facilement à l’aide du calcul[1].

265. L’eau s’élève dans la pompe aspirante et foulante, comme dans celle qu’on nomme simplement aspirante. Mais ici le piston est plein, et lorsque l’eau est parvenue jusqu’à sa base, il refoule cette eau en s’abaissant, et la force de passer dans un tuyau latéral, comme cela a lieu pour la seconde pompe foulante, dont nous avons parlé.

Cette pompe ne diffère de la précédente qu’en ce que

  1. La règle à laquelle conduit le calcul, est que le carré de la moitié de la plus grande hauteur du piston au-dessus du niveau de l’eau, ou de la distance entre fg et mn, doit être plus petit que trente-deux fois le jeu du piston, qui est mesuré par la distance entre fg et kl.