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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

est plein, et repose sur une soupape qui garnit le fond de la pompe. Lorsque le piston s’élève, l’eau le suit, pour se mettre de niveau ; pendant sa descente, il refoule cette eau dans un tuyau latéral, où elle s’ouvre un passage en soulevant une soupape, qui s’abaisse dès que le piston est arrivé au bas de sa course.

264. La pompe aspirante représentée fig. 28, a son piston P élevé au-dessus du niveau mn de l’eau, à une hauteur qui doit être moindre que 32 pieds. Ce piston est percé et garni d’une soupape s en dessus. Le corps de pompe a une séparation formée par une autre soupape s′, à une certaine distance au-dessous du point k, où nous supposons que se termine inférieurement le jeu du piston. Quand celui-ci est en repos à ce même point, l’air intérieur, compris entre la soupape dormante s′ et le niveau mn de l’eau, fait équilibre par son ressort à la pression de l’air extérieur. Quant à l’air renfermé dans l’espace klzo, au-dessus de la soupape dormante, et dont le ressort est sensiblement égal à celui de l’air inférieur, son effet se borne, pour le moment, à tenir cette soupape fermée. Lorsqu’ensuite le piston monte, l’air contenu dans l’espace klzo se dilate ; celui qui est au-dessous de la soupape dormante la soulève par l’excès de son ressort, et une partie de cet air se répand dans l’espace klzo. En même temps l’eau s’élève jusqu’au terme où le ressort de l’air, affoibli par la dilatation, joint au poids de l’eau qui a dépassé le niveau, fait une somme égale à la pression de l’atmosphère. Ce terme ayant lieu au moment où le piston cesse de monter, la soupape dormante, qui se trouve entre deux airs également dilatés, se referme par son poids. Le piston, en

descendant