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DE PHYSIQUE.

Toutes les pompes peuvent se rapporter à trois espèces ; savoir, la pompe foulante, la pompe aspirante, et celle qu’on nomme foulante et aspirante, parce qu’elle réunit les effets des deux premières.

262. La pompe foulante a son piston placé inférieurement au niveau de l’eau. Elle se construit de deux manières : dans l’une, la tige t (fig. 27) du piston P est située en dessous, et celui-ci est percé d’une ouverture verticale, dont l’orifice supérieur est garni d’une soupape s à charnière. Lorsqu’il est en repos, il occupe le fond du corps de pompe, dans l’intérieur duquel l’eau s’introduit d’elle-même, à travers le piston, dont elle soulève la soupape, par sa tendance à chercher le niveau. Vers l’endroit mn de ce niveau, le corps de pompe est garni pareillement d’une soupape s′ à charnière, qui fait l’office d’un second fond mobile de bas en haut ; cette soupape se nomme dormante. Tandis que le piston s’élève au moyen du mouvement communiqué à la tige, la soupape s demeure fermée, et l’eau dont il est chargé, monte avec lui jusqu’à la soupape dormante s′, qui est forcée de s’ouvrir pour donner un passage à cette eau. La même soupape retombe ensuite par son poids, et empêche le liquide de sortir. Le piston va chercher, en descendant, une nouvelle charge d’eau, avec laquelle il remonte, pour la déposer au même en droit que la première ; en sorte que l’eau peut être élevée ainsi à une hauteur arbitraire, pourvu que le moteur ait une force suffisante.

263. Les pompes de la seconde construction diffèrent de la précédente, par la position de la tige, qui est située au-dessus du piston, et de plus, en ce que le piston