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DE PHYSIQUE.

260. Ceci nous conduit à l’explication des effets produits par la fontaine à laquelle on a donné le nom d’intermittente, et dont voici la construction : ABC (fig. 26, Pl. IV) est un globe de verre ou de toute autre matière, percé de plusieurs trous, auxquels sont adaptés de petits tubes n, o, r, s, et traversé dans le sens de son axe vertical par un tube CZ, dont la partie supérieure i s’élève jusqu’à une petite distance du sommet o, et dont la partie inférieure s’emboîte exactement dans un cylindre creux SD, fixé au fond d’une cuvette MT. Le bas de ce cylindre est échancré latéralement en u, en sorte qu’il y a une communication libre entre l’air renfermé dans le vase ABC et l’air extérieur. La cuvette MT est percée d’un petit trou, au moyen duquel elle communique avec un réservoir K placé en dessous. Lorsqu’on veut faire usage de cette fontaine, on retire le tube CZ du cylindre SD, puis on le renverse, et l’on s’en sert pour introduire de l’eau dans le vase ABC, jusqu’à ce qu’il soit plein. On retourne ensuite le tube, et on le fait rentrer dans le cylindre SD : à ce moment l’air extérieur qui entre librement par l’échancrure u, exerce sa pression sur la surface ab du liquide ; mais il agit avec une force sensiblement égale sur l’eau qui tend à sortir par les tubes

    considéreroit ce tube comme placé sous un récipient où l’on feroit le vide ; alors l’air renfermé dans le tube se dilateroit, en chassant une portion de la colonne de mercure qui peseroit sur lui, jusqu’à ce que son ressort fît équilibre à ce qui resteroit de la même colonne. Dans ce cas, la quantité x, qu’il s’agiroit de déterminer, seroit la distance entre le bas du tube et le bas de la colonne supérieure de mercure, après la dilatation de l’air.