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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

ment il existe, en déterminant la loi à laquelle il est soumis.

On prend un tube de verre recourbé, dont la branche la plus courte, qui doit être partout d’une égale épaisseur, est d’environ 32 centimètres ou 12 pouces de hauteur, et scellée hermétiquement à son extrémité. L’autre branche, qui est ouverte, doit avoir au moins 26 décimètres, ou huit pieds de hauteur. Le tout est fixé sur une planche qui porte une division adaptée aux deux tubes. On fait d’abord couler un peu de mercure dans la partie recourbée, pour avoir une ligne de niveau, et l’on compte le nombre de degrés compris entre cette ligne et l’extrémité supérieure de la branche la plus courte. Dans cet état de choses, l’air qui occupe cette branche fait équilibre, par son ressort, à la pression de la colonne d’air atmosphérique qui pèse dans l’autre branche, et dont la pression se transmet au moyen du mercure renfermé dans la courbure inférieure. Cette pression, ainsi que nous l’avons vu, est égale à celle d’une colonne de mercure d’environ 76 centimètres ou 28 pouces de hauteur. On verse ensuite du mercure dans la branche la plus longue, et en même temps l’air se resserrant dans l’autre branche, par l’excès de pression qui en résulte, le mercure s’élève dans cette même branche jusqu’à ce qu’il y ait encore équilibre. On mesure alors, d’une part, la longueur de cette colonne d’air comprimé, et de l’autre, l’excès de la colonne de mercure renfermée dans la branche la plus longue, sur celle qui occupe la plus courte. Supposons, pour plus de simplicité, que cet excès soit de 76 centimètres ; on trouve que, dans ce cas, la colonne