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DE PHYSIQUE.

tion du niveau ; en sorte qu’il ne répond pas constamment au zéro de l’échelle, qui est cependant le terme de départ auquel se rapporte l’observation de la hauteur à laquelle répond l’extrémité de la colonne sur la même échelle. Cette imperfection est d’autant moins sensible, que la cuvette a plus de largeur vers l’endroit de la ligne de niveau. On a imaginé différens moyens pour la faire disparoître : par exemple, dans certains baromètres, on a rendu l’échelle mobile dans le sens de sa hauteur ; de manière qu’à l’aide d’une vis de rappel, on est toujours maître de ramener la ligne de niveau à se trouver exactement vis-à-vis le zéro de l’échelle. On substitue alors à la cuvette une portion du tube même de l’instrument, qui, dans ce cas, est recourbé par sa partie inférieure, la variation sensible de niveau qui en résulte, pouvant toujours être corrigée par le mouvement de l’échelle. D’autres physiciens emploient une seconde cuvette d’une plus grande capacité, et remplie en partie de mercure, dans laquelle la cuvette du baromètre est entièrement plongée. Lorsqu’on veut faire une observation, on élève le baromètre avec sa cuvette au-dessus du mercure environnant ; et comme alors cette cuvette se trouve toujours pleine, la ligne de niveau donnée par la surface supérieure du mercure qu’elle contient, conserve une position fixe, par rapport à la graduation.

253. On voit par ce qui précède, que l’échelle du baromètre est réglée d’après un tout autre principe que celle du thermomètre. Les mouvemens de la liqueur, dans ce dernier instrument, se mesurent en parties proportionnelles à la distance entre les deux limites données par l’observation ; ils diffèrent dans les divers