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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

qu’avoit de plus dangereux ce fluide, étoit le défaut de renouvellement.

Du Baromètre.

251. Les détails relatifs à la construction du baromètre, trouvent naturellement ici leur place. Cet instrument, ramené à sa plus grande simplicité, consiste dans un tube de verre de plus de trente pouces de hauteur, et scellé par le haut. On remplit ce tube de mercure, que l’on a soin de faire bouillir, pour le purger d’air ; puis en tenant le doigt appliqué sur l’orifice inférieur, on renverse le tube, et on le plonge, par le même côté, dans une cuvette de verre, où l’on a versé pareillement du mercure. On retire le doigt, et l’on voit à l’instant le mercure descendre dans le tube, à la hauteur d’environ 28 pouces ; on applique ensuite le tube avec sa cuvette sur une planche divisée en pouces et en lignes, à partir du niveau que donne le mercure renfermé dans la cuvette. On a ainsi un moyen d’observer les variations que subit la pression de l’air, en vertu des causes d’où dépendent les phénomènes de la météorologie.

252. Cette construction est sujette à une imperfection qui empêche que les mouvemens de la colonne de mercure, estimés d’après les indications de l’échelle, ne soient exactement proportionnels aux différentes pressions de l’air ; car, à mesure que cette colonne monte ou descend, elle détermine une petite portion du mercure que renferme la cuvette, à passer dans le tube, ou à rentrer dans cette cuvette, ce qui fait varier la posi-