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DE PHYSIQUE.

posées, et à égale distance entre l’une et l’autre, on mettra à découvert un hexagone régulier, et que, de plus, six des tétraèdres qui le composent auront chacun une de leurs faces située sur le plan de cet hexagone. Si donc on suppose des files de petits cristaux implantés, qui, en partant des différens côtés de l’hexagone, aient leurs faces analogues de niveau avec lui, ce qui n’est autre chose qu’une continuation d’un effet qui est dans le sens de la structure, ces files formeront nécessairement entre elles des angles de 60 degrés ou de 120 degrés, suivant qu’elles naîtront des côtés adjacens à l’hexagone, ou des côtés pris de deux en deux. On peut même supposer que le cristal situé, à l’origine de ces différentes files soit une portion d’octaèdre terminée par un hexagone. Il n’est pas rare de rencontrer de ces portions d’octaèdre, même parmi les cristaux isolés. Au reste, ce n’est ici qu’une hypothèse, à laquelle nous n’attachons que le degré de valeur qu’elle nous paroit avoir, comme étant puisée dans l’analogie, et indiquée par l’observation.

207. Nous avons parlé plusieurs fois du degré de la congélation, et nous avons désigné par là le terme où, soit que la glace commence à se fondre, soit que l’eau liquide commence à se glacer, la liqueur du thermomètre répond à zéro ; c’est effectivement ce qui a toujours lieu. Mais il ne s’ensuit pas que la température de l’eau ne puisse descendre au-dessous de zéro, sans que cette eau ne se congèle. Farenheit observa, le premier, et ce ne fut pas sans surprise, que l’eau contenue dans un matras de verre, dont le tube étoit fermé par le haut, conservoit encore sa fluidité, après avoir