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DE PHYSIQUE.

d’environ 1/100 de pouce, mesure de Londres[1], entre lesquelles l’eau s’élevoit à un pouce au-dessus du niveau.

196. On peut disposer les deux lames de verre de manière qu’elles se touchent par un de leurs bords, et forment entre elles un angle très-aigu : si on les plonge dans l’eau de manière que leur ligne de jonction soit perpendiculaire à la surface de ce liquide, on le verra s’élever subitement entre les deux lames, en formant une courbe qui tournera sa convexité vers la ligne de jonction, et qui passera par les extrémités des différentes hauteurs auxquelles doit s’élever le liquide, à proportion que l’intervalle diminue entre les deux lames de verre. Or, il est facile de concevoir que cette courbe doit être une hyperbole. Soit aa′x′x (fig. 22) une des deux sur faces de l’eau contiguës aux parois intérieures des lames de verre, ax étant la ligne de jonction de cette même surface avec celle de l’eau, dans laquelle les lames de verre sont plongées, et b′x′la courbe formée par les points les plus élevés de l’eau renfermée entre ces lames. Nous pouvons considérer cette eau comme un assemblage d’une infinité de petits cylindres, qui auront pour hauteurs les perpendiculaires xx′, tt′, rr′, etc., menées sur la ligne ax jusqu’à la rencontre de la courbe. Soit zax (fig. 23) la surface inférieure de l’eau renfermée entre les lames de verre, auquel cas la ligne ax sera la même que fig. 22. Si nous menons xz, tu, rs, etc., (fig. 23) perpendiculaires sur ax, de ma-

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  1. Le pied de Londres répond à environ 11 pouces 3 lignes de notre ancienne mesure.