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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

posé les tubes de manière que la branche capillaire étoit située verticalement, et que la partie qui portoit le réservoir étoit tournée vers le bas, on a vu le mercure descendre à peu près à la hauteur de 28 pouces dans la branche capillaire. Au moyen de la lampe d’émailleur, on a détaché de cette branche la portion qui excédoit la longueur de 30 pouces ; et l’extrémité de cette portion, ainsi que celle de la branche dont elle avoit été séparée, ont été fermées hermétiquement par l’opération même. On avoit alors, d’une part, un baromètre capillaire, et de l’autre, un syphon composé d’une grosse branche et d’une branche capillaire, toutes deux scellées à leur extrémité ; et comme une partie du mercure étoit restée suspendue dans la grosse branche, tandis que le reste descendoit dans le baromètre capillaire à la hauteur de 28 pouces, lorsqu’ensuite ce syphon étoit situé de manière que sa convexité regardoit la terre, le mercure s’y élevoit en même temps dans les deux branches.

Or, en comparant le baromètre capillaire avec les autres baromètres, on remarquoit que le mercure s’y tenoit deux ou trois lignes plus haut ; et à l’égard du syphon, la hauteur de la colonne de mercure qui occupoit la branche capillaire, excédoit de la même quantité celle de la colonne correspondante[1].

Il paroît, d’après ces expériences, que l’abaissement

du
  1. Dictionnaire Encyclopédique, supplément, tom. iv, p. 981.