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iv
INTRODUCTION.

besoin que de nous rendre attentifs pour les trouver réunis autour de nous, que les phénomènes qu’ils produisent sont d’une observation familière, et que la scène sur laquelle se développent ces phénomènes nous est sans cesse présente. Les expériences auxquelles sont employés les instrumens qui meublent nos cabinets de physique, ne sont autre chose que des imitations de ces phénomènes, destinées à nous en dévoiler les causes. Le jeu de la machine pneumatique nous instruit sur les propriétés du fluide que nous respirons. Les effets si piquans pour la curiosité qu’offre l’appareil électrique, nous aident à déterminer les lois qui régissent le fluide accumulé dans un nuage orageux. L’aimant, qui semble commander aux mouvemens d’une aiguille de boussole que l’on présente à son action, ne fait que remplacer, pour un instant, le globe terrestre, qui exerce continuellement sur l’aiguille une action du même genre. L’image colorée du soleil, offerte par la lumière qui a traversé un prisme, nous donne une idée de la décomposition que subit le même fluide dans le nuage, qui, au moment où il se résout en pluie, déploie le magnifique spectacle de l’arc-en-ciel.