Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 1.djvu/208

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
157
DE PHYSIQUE.

les molécules situées vers l’extrémité I, s’exerce de haut en bas.

Reste à considérer ce qui se passe vers la partie inférieure O du tube. Or, pour évaluer les forces qui agissent en cet endroit, il faut supposer que le tube ait un prolongement, jusqu’au fond du vase, qui soit d’une matière égale à l’eau en densité ; ce qui met à portée de tenir compte de l’action qu’exerce la surface de l’eau qui fait continuité avec la surface intérieure du tube. Cela posé, on considère les actions que subissent deux molécules attirées, R, Q, dont l’une est située en dedans du tube, un peu au-dessus de son extrémité, et l’autre extérieure au tube et à la même distance en dessous de cette extrémité. Il est d’abord évident que les actions exercées sur les molécules situées en cet endroit, par l’eau renfermée entre les parois BD, EG du tube, et entre le prolongement fictif du même tube, se détruisent mutuellement, parce que l’eau s’étend autour de ces molécules, bien au delà du rayon de sa sphère d’activité. Nous n’avons donc à considérer que l’action du tube et de son prolongement sur chacune des molécules R, Q. Or, la première est attirée de bas en haut par les parties supérieures du tube, dont cette molécule est plus éloignée que de l’anneau inférieur du même tube ; ce que l’on concevra, en appliquant ici ce qui a été dit par rapport à l’action du liquide, c’est-à-dire, en supposant deux plans cdgh, CDGH, qui interceptent de part et d’autre les parties qui se font équilibre : mais la même molécule est attirée de haut en bas, quoique plus foiblement, par le prolongement que