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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

ce qui donne le rapport inverse entre le diamètre et la hauteur[1].

192. La vérité est que quand on compare l’élévation d’un même liquide dans deux tubes différens, l’attraction de chaque surface est le résultat de toutes les attractions particulières exercées par les différentes molécules du verre sur toutes celles du liquide, qui sont à des distances assez petites pour subir l’effet de ces attractions. C’est la remarque de Clairault, dans son excellent ouvrage sur la figure de la terre[2], où cet illustre géomètre traite la question des tubes capillaires d’après les lois générales de l’hydrostatique, en faisant entrer comme élémens, dans l’expression de la force qui tient le fluide suspendu, les différentes actions qui concourent à la production de l’effet.

Nous allons essayer de donner une idée de la manière dont il parvient à exprimer généralement ce concours d’actions combinées.

Soit ABCDEFGH (fig. 21, Pl. iii) une section du tube capillaire faite à l’aide d’un plan qui passe par l’axe, MNP le niveau de l’eau dans laquelle il est plongé, Ii la hauteur à laquelle ce liquide s’élève dans le tube, YIZ la petite concavité que forme sa surface, par l’effet de l’attraction ; concevons, à l’endroit de l’axe du tube, une colonne infiniment déliée IK, dont l’extré-

  1. Soient D, d les diamètres, et H, h les hauteurs. On aura, par l’hypothèse, D : d :: D2×H : d2×h ; d’où l’on tire H : h :: d : D.
  2. P. 105 et suiv.