Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 1.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
iij
INTRODUCTION.

que plusieurs sciences se rencontrent auprès d’une même vérité, en sorte qu’il n’y en ait aucune qui ne tienne aux autres par des points de contact plus ou moins nombreux. Et pour tirer un exemple de celle qui est le sujet de ce Traité, les découvertes modernes sur les propriétés des gaz et du calorique ne permettent plus à la Physique de s’isoler de la Chimie, lorsqu’il s’agit des phénomènes dont l’explication appartient à la théorie de l’air ou de la chaleur ; et ici le vrai physicien est celui qui parle le langage du chimiste. Il en est de même de toutes les parties de nos connoissances ; tour à tour elles divergent, se rapprochent, et finissent souvent par se confondre, comme pour nous rappeler qu’elles remontent toutes à une même unité, et que la distinction que nous avons mise entre elles provient uniquement des bornes de notre esprit et de celles du temps qui nous est accordé pour les cultiver. Nous exposerons bientôt le plan que nous nous sommes tracé, pour circonscrire la Physique dans les limites indiquées par le but de notre ouvrage.

Les objets qui concernent l’étude de cette science offrent cet avantage, que nous n’avons