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DE PHYSIQUE.

à deux autres thermomètres, dont il ne sera pas inutile de donner ici une notion, pour mettre chacun à portée de traduire leur langage en celui du thermomètre en usage parmi nous.

Le premier est le thermomètre de Farenheit, qui est à mercure, et qui a pour termes fixes le degré de la congélation forcée par le muriate ammoniacal, et celui qui répond à la chaleur de l’eau bouillante. L’intervalle entre ces deux termes est divisé en 212 parties ; il en résulte que le 32e degré coïncide avec le zéro de notre thermomètre, ce qui donne 180d depuis ce même terme jusqu’à celui de l’eau bouillante. Ainsi, 9 degrés de Farenheit valent 4 degrés du thermomètre divisé en 80 parties, et 5 degrés du thermomètre centigrade ; ce qui suffit pour faire le rapprochement entre les résultats donnés par les deux instrumens.

167. L’autre thermomètre est celui de Delisle, dans lequel ce physicien employoit aussi le mercure ; il n’avoit qu’un seul terme fixe, savoir, celui de la chaleur de l’eau bouillante, où étoit placé le zéro. Les degrés de condensation au-dessous de ce terme étoient des dix millièmes de la capacité de la boule et de la partie du tube qui se terminoit au zéro. Le degré au quel se rapportoit la température de la glace fondante, et qui correspond à notre zéro, étoit le 150e de l’échelle descendante sur le thermomètre de Delisle ; d’où il suit que 15d de ce thermomètre répondent à 8d du thermomètre divisé en 80 parties, et à 10d du thermomètre centigrade ; en sorte qu’à l’égard de ce dernier, le rapport réduit à sa plus grande simplicité est celui de 3 à 2.