la chaleur. Ce fluide, par une suite de la lenteur avec laquelle il se distribue, s’accumulant aux endroits qui lui offrent un plus libre accès, tend à y produire un écartement entre les molécules ; et en supposant que par des précautions on évite les ruptures qui mettent un vase hors de service, il s’y fait, dès la première fois qu’on l’expose au feu, une multitude de petites gerçures, qui s’annoncent par une espèce de pétillement, et qui deviennent apparentes à l’œil, en formant comme un réseau sur la surface du vernis dont le vase est enduit. Un tissu plus lâche et plus poreux obvieroit à cet inconvénient, mais le vase en deviendroit plus frêle ; en sorte qu’on ne peut obtenir l’une de ces deux qualités, la solidité et la résistance à l’action du feu, qu’aux dépens de l’autre.
157. L’influence du calorique sur les dimensions des corps se montre dans une multitude d’autres faits, dont l’observation nous est familière. Un changement sensible de température altère le degré de tension des cordes dans les instrumens de musique, suivant un autre rapport que celui qui a été réglé par l’accordeur, et enlève aux sons cette justesse, sans laquelle il n’y a plus d’harmonie.
158. On sait combien la dilatation et la condensation des métaux, par les variations de la température, nuisent à la régularité du mouvement des horloges, en augmentant ou en diminuant la longueur de la verge du pendule. On est parvenu, par un procédé ingénieux, à tourner cette cause d’irrégularité contre elle-même, et à faire naître de ses anomalies la constance et l’uniformité. Le procédé consiste, en général, à combiner avec la verge de fer du pendule, un autre