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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

n’a été que d’exposer les principes généraux de la théorie, et de donner une idée des résultats les plus ordinaires auxquels s’étendent les applications de ses méthodes.

Nous nous sommes bornés aussi à la considération des formes qui ne dépendent que d’une seule loi de décroissement, et que nous appelons formes secondaires simples. Mais la cristallisation nous offre très souvent des formes que nous nommons composées, et dont les faces sont produites par le concours de diverses lois de décroissement ; et lorsque quelqu’une de ces lois n’atteint pas sa limite, et que son effet reste comme interrompu, le cristal secondaire présente des faces parallèles à celles du noyau, interposées entre les facettes qui sont dues aux décroissemens.

107. Que de combinaisons renfermées dans les nombreuses modifications de ces lois, qui, tour à tour séparées sur différens corps, et offrant dans le même corps l’assemblage de plusieurs formes, agissent tantôt de préférence sur certains bords ou sur certains angles, tantôt sur les uns et les autres à la fois, se multiplient également par la diversité de leurs mesures et par celle de leurs termes de départ ; tantôt enfin masquent entièrement le noyau, et tantôt laissent subsister son empreinte, et font servir les positions constantes de ses faces à de nouvelles variations ! Et si l’on suppose que le nombre de rangées soustraites soit lui même très-variable, et qu’il puisse y avoir des décroissemens par vingt, trente, quarante rangées ou davantage, l’imagination sera effrayée de l’immense