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DE PHYSIQUE.

qui ont rapport aux décroissemens sur les angles, les faces du solide secondaire ne sont plus simplement sillonnées par des stries, comme lorsque les décroissemens se font sur les bords : elles sont hérissées d’une multitude de saillies, formées par les angles solides extérieurs des molécules ; mais tous ces angles étant de niveau, et les molécules étant d’ailleurs imperceptibles, les faces du cristal paroissent former des plans lisses et continus.

La figure 20 représente l’assortiment des petits cubes qui concourent à produire une des faces smn (fig. 19) de l’octaèdre dont nous avons parlé. Le cube o (fig. 20) est situé à l’angle solide du noyau marqué de la même lettre (fig. 19). Les cubes dont les faces sont traversées diagonalement par les lignes bc, cr, rb (fig. 20), appartiennent aux trois premières lames de superposition qui reposent sur les trois faces du cube adjacentes à l’angle o ; ceux que traversent diagonalement les lignes ld, dg, gl, appartiennent aux trois lames suivantes. Passé ce terme, les bords décroissans se touchent, de manière que chaque lame prend la figure d’un carré, dont le côté contigu à la face smn est ku, xy, ou hz ; et tout marche alors par des lames de cette même figure, qui vont en décroissant de tous les côtés à la fois jusqu’aux sommets s, m, n, de l’octaèdre, où ces lames se réduisent à un simple cube.

106. Les lois de décroissemens sont susceptibles de certaines modifications qui offrent des moyens termes entre celles dont nous avons parlé ; mais ce n’est point ici le lieu de les faire connoître, parce que notre but