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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

qui répond à i est soustrait sur la première lame ; que sur la seconde il y a soustraction des deux cubes, qui répondent à s, s′ ; sur la troisième, de ceux qui répondent à z, h, z′, et ainsi de suite ; en sorte que les bords situés de ce même côté, sur les différentes lames, sont alignés successivement comme BB′, DD′, GG′, etc.

Mais d’après le principe (103), que partout où le décroissement n’agit pas, le cristal s’accroît, au contraire, comme si le noyau ne faisoit lui-même qu’augmenter de volume, les lames de superposition s’étendent vers les parties situées entre leurs bords décroissans, de manière à s’envelopper mutuellement, jusqu’à ce que les bords décroissans sur une même lame venant à se toucher, il ne reste plus que l’effet des décroissemens, qui continuent leur marche jusqu’à ce qu’ils soient arrivés à leur terme.

Chacun des huit angles solides du cube deviendra donc le point du départ de trois décroissemens qui auront lieu sur les trois plans qui concourent à la formation de cet angle, d’où il suit qu’il y aura en tout 24 faces produites en vertu des décroissemens. Mais parce que les décroissemens ont lieu par une simple rangée, il arrive encore ici que les trois faces qui naissent autour d’un même angle solide sont de niveau, et ainsi les vingt-quatre faces se réduisent à huit, et, par une suite de la forme régulière du noyau, l’octaèdre secondaire est lui-même régulier. Cette structure est celle d’une variété du plomb sulfuré, connu vulgairement sous le nom de galène.

Dans le même cas, et en général dans tous ceux