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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

couvrant mutuellement de ce même côté ; et c’est un principe général, que les portions de lames situées hors de la portée des décroissemens s’étendent comme elles feroient si le noyau, en conservant sa forme, augmentoit simplement de volume. Mais la théorie fait abstraction de ces variations subsidiaires, pour ne considérer que l’effet immédiat du décroissement, qui seul détermine tout le reste.

Un résultat qui a lieu généralement pour tous les dodécaèdres produits en vertu de la même loi, quels que soient les angles primitifs, consiste en ce que l’axe de chacun de ces dodécaèdres est triple de l’axe du noyau, et en ce que le rapport des solidités est le même que celui des axes : de plus, on trouve, à l’aide du calcul, que dans le dodécaèdre particulier, dont il s’agit ici, le grand angle OEs (fig. 5, Pl. i) de chacune des faces est rigoureusement égal à l’angle obtus EAI du noyau, c’est-à-dire, de 101d 32′ 13″, et que l’incidence de deux faces voisines OIs, KIs, sur le dodécaèdre, à l’endroit d’une des arêtes les plus saillantes Is, est égale à celle de deux faces pareillement adjacentes EAIO, GAIK, vers un même sommet du noyau, c’est-à-dire, de 104d 28′ 40″. C’est ce qui a suggéré le nom de métastatique que nous avons donné à cette variété, et qui indique comme le transport ou la métastase des angles du noyau sur le cristal secondaire. Les solutions des problèmes relatifs à la structure des cristaux, ont servi à dévoiler une multitude de semblables propriétés, et de résultats d’une géométrie qui paroîtroit mériter d’être étudiée, quand même elle ne porteroit que sur de simples spéculations. Mais cette