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DE PHYSIQUE.

ce rhomboïde s’offre à l’œil sous son véritable aspect ; il en résulte que la symétrie n’exige plus, comme par rapport au cube, que les décroissemens qui agissent sur l’un quelconque EO des bords de l’une des faces, telle que AEOI, se répètent sur le bord opposé AI, parce que celui-ci, qui est contigu à l’un des sommets, a en quelque sorte une manière d’être différente de l’autre. Il suffit que tout ce qui se passe à l’égard du bord EO, ait également lieu par rapport aux cinq autres OI, IK, KG, GH, HE, semblablement situés. On juge, à la seule inspection de la figure, que ces six bords qui sont communs au noyau et au cristal secondaire, servent de lignes de départ à autant de décroissemens, dont l’effet est de produire des deux côtés du même bord, tel que EO, deux triangles EsO, Es′O ; ce qui fait en tout douze triangles, six vers chaque sommet.

Or, le calcul démontre que, dans le cas présent, les décroissemens se font par deux rangées en largeur, ainsi qu’on le voit fig. 17, Pl. iii, où l’on s’est borné à tracer l’espèce de pyramide supérieure ajoutée au noyau. Les saillies et rentrées alternatives que forment les lames de superposition vers leurs bords décroissans, étant nulles pour nos sens, dans le cristal produit par la nature, la ligne Es représente une des arêtes contiguës au sommet, telle que nous la voyons sur ce même cristal ; en sorte que la différence entre le sommet géométrique s et le sommet physique s′, s’évanouit aussi, à cause de son extrême petitesse.

Tandis que les lames de superposition décroissent vers leurs bords inférieurs, elles prennent, au contraire, des accroissemens vers leurs bords supérieurs, en se re-

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Tome i.